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mérité d’être conservés comme de graves sentences. Pour s’en assurer, voir à la note ci-dessous huit de ces vers, dont la force et la justesse m’avaient tellement frappée, que je ne les ai jamais oubliés, et qui me semblent d’autant plus remarquables qu’Élisa n’avait pas dix-sept ans lorsqu’elle les fît [1]. Ses progrès dans la poésie devinrent si sensibles qu’on ne tarissait pas sur son éloge ; et comme la louange est le véritable stimulant de l’esprit, M. Mélinet, qui regardait les succès qu’elle obtenait comme autant de pas faits sur le chemin qui conduit le poète à la fortune, afin de la faire arriver plus tôt à ce but, ne manquait jamais de lui montrer ce qu’on lui écrivait de flatteur sur son talent [2].

  1. ................

    Ah ! songe que frapper qui ne peut se défendre
                    Est un triomphe avilissant.

    Oui, lorsque le guerrier, de sa colère esclave,
    À soif à chaque instant d’un massacre nouveau,
    Le héros disparaît sous l’armure du brave,
                    Il ne reste plus qu’un bourreau.

    ................

                    On déshonore un souvenir
                    En le consacrant par des crimes.

    ................ ................ ................

  2. Parmi les éloges prodigués au talent d’Élisa et qui lui par-