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cun une mention honorable dans les séances qui eurent lieu pour la distribution des prix, qui furent décernés, l’un, vers la fin de 1825, à M. E. Souvestre de Rennes, et l’autre, dans les premiers mois de 1826, à M. Évariste Boulay-Pâty du même endroit. J’avais pensé pouvoir me les procurer (Élisa n’en ayant pas conservé de copie) en m’adressant au secrétariat de la Société académique de Nantes, où ils sont déposés ; mais ma demande étant demeurée sans réponse, je me suis vue forcée de renoncer au plaisir de les ajouter à ses Œuvres. Je regrette surtout de ne pouvoir faire connaître celui qu’elle fit sur le Combat des Trente, qui était un petit poëme divisé en trois chants ; l’Apparition, le Défi et le Combat, qui contenait dans le second chant un passage entre les deux chefs de ce combat mémorable [1], dont les vers auraient

  1. Le Combat des Trente eut lieu dans le quatorzième siècle entre trente Bretons et trente Anglais, et mit fin aux dissensions continuelles que faisaient naître, chez ces peuples voisins, la haine qui les animait l’un contre l’autre. Les Bretons avaient à leur tête le brave maréchal Jean de Beaumanoir, et les Anglais l’intrépide et farouche Richard Brembro. La victoire demeura aux Bretons ; et, pour l’attester, un monument fut élevé à l’endroit même où le combat se passa. Ce lieu se nommait Chêne-de-Mi-Voie ; il était ainsi appelé parce qu’il y avait un chêne et qu’il se trouvait placé à mi-chemin de la demeure des deux chefs.