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vres nécessaires pour l’apprendre. C’est au bon M. Danguy, que vous connaissez sans doute, monsieur, que je suis redevable de presque tout ce que je sais ; je dis presque, car ce sont les leçons qu’il m’a données qui m’ont aplani toutes les difficultés de celles que j’ai été obligée de prendre de d’autres. »

Depuis cet instant, M. Mélinet prit le plus vif intérêt au sort d’Élisa, et n’a cessé, comme on le verra, de lui en donner des preuves chaque fois que l’occasion s’en est présentée. Sachant que la pauvre petite désirait se livrer à la carrière des lettres, afin qu’on fît plus d’attention à elle, M. Mélinet attendit, pour publier les vers qu’elle avait faits le jour du second début de celle qui les avait inspirés. On conçoit que l’apparition des vers d’une jeune fille de seize ans, faits à la louange de la débutante qui fixait dans ce moment l’attention de tous les amateurs, ne durent point passer inaperçus ; aussi causèrent-ils une espèce de révolution : on ne parlait plus que de la jeune poète. M. Mélinet, en envoyant à Élisa, le jour de l’insertion des vers, un numéro du journal où ils se trouvaient, avait eu la politesse d’y joindre deux billets afin qu’elle pût assister au second