Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/263

Cette page n’a pas encore été corrigée

la demeure héroïque ne sera pas seule détruite. Les flammes du bûcher de Siegfried ont gagné le Walhalla ! le ciel s’embraso comme la terre. Loge, le destructeur éternel, triomphe. Sa mélodie, rendue frénétique par la victoire, se déchaîne furieusement, et le quadruple drame s’achève dans une formidable vision d’incendie ! Mais l’orchestre chante glorieusement que, plus tard, quand l’ombre se sera faite sur toute cette splendeur fatale, une lumière nouvelle se lèvera sur la terre et dans les cieux rassérénés, et que ce sera ta lumière, soleil paisible de l’amour !

Tel est, dans son ensemble esquissé à la hâte, cet ouvrage colossal. Cette fois, par la double splendeur de la poésie et de la musique étroitement unies en vue du drame, s’est affirmé absolument, — si l’on