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plus grandioses de Richard Wagner. Des enfants, par centaines, jettent des fleurs autour du pacte sinistre.

Les vagues’ profondes du Rhin coulent de nouveau dans la fluidité de l’orchestre ; la mélodie du fleuve qui se déroule au grand soleil, vient mourir au pied des rochers du bord. Les trois filles du Rhin, sur un thème nouveau, plus délicieux peut-être que le motif entendu dans l’Or du Rhin, nagent et se poursuivent, et guettent Siegfried, qui chasse l’ours dans la forêt. Il arrive, sautant de roche en roche, sonnant du cor, joyeux. Elles raillent le chasseur égaré. « Il est fort beau, chantent-elles, quel dommage qu’il soit niais ! Quo nous donneras-tu, Siegfried, si nous t’indiquons le chemin vers tes compagnons ? Rends-nous l’anneau d’orqui scintille à ton doigt, car il est à nous,