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pendant que s’allument dans l’orchestre tous les désirs do la passion future.

La fille de Wotan, la Walkyrie déchue, s’est redressée. Dans une large mélodie, dont il semble epue l’envergure embrasse tout l’horizon, elle salue les dieux antiques et le soleil reparu. Lui, éperdu, la regarde, et dit : « Était-elle comme toi, ma mère ? » Alors la longue scène, violente, attendrie, farouche, souriante, où la vierge du Walhalla, épouvantée de devenir femme, où le héros enfant, enivré de devenir homme, se cherchent, se repoussent, se désirent, so craignent, cette admirable scène, un des points culminants de l’œuvre, développo dans une largo prodigalité mélodique les passionnés élans de l’amour, les fuites de la pudeur, les curiosités de l’éphèbe qui veut, les condescendances de la femme qui