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Une femme, aux vêtements blancs, paisible, descend des chambres intérieures, et s’étonne de cet étranger qui s’est laissé choir sur la terre. Il se soulève, la soif le dévore. Elle lui offre l’eau fraîche dans le hanap de corne.

Ainsi, tout d’abord, l’esprit du spectateur est transporté dans la simplicité primitive des âges héroïques.

Mais, avant que l’étranger boive, il regarde la femme, et le pressentiment de l’amour futur s’éveille dans l’orchestre. « Dans quelle demeure suis-je venu ? Et qui donc m’offre l’eau pure ? » Elle répond ; « La demeure où tu es venu et la femme que tu vois appartiennent au chasseur Hunding. Mais l’eau ravive mal la force des héros, no veux-tu pas boire le salutaire hydromel ? » De nouveau elle a rempli la corne. « Bois