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temps, les cors continuent avec leurs sonorités les plus hautes l’hymne solennel de gloire et de délivrance qui, tout à l’heure, à l’apparition de Hans Sachs parmi le peuple, se développera dans un éclat tonnant de toutes les voix unanimes, et enfin reparaît le thème lent et sourd des instruments à cordes : il est toujours amer, mais plus énergique, moins désolé ; il se calme, se rassérène, comme si Hans Sachs parvenait à la sérénité extrême d’une douce et pieuse résignation. »

Mais on ne peut pas toujours rêver aux destinées de l’humanité. Il faut songer aux amoureux et marier les enfants qui s’adorent. Hans Sachs admire le poète encore latent qui est dans Walther. « Racontez-moi le rêve que vous avez fait cette nuit, » dit le bon cordonnier. Ce rêve exprimé en une mélodie exquise, Hans Sachs