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maitres-chanteurs, offre à sa bien-aimée de l’enlever, et que celle-ci, ma foi, consent, c’est Hans Sachs qui ouvre dans la nuit sa croisée, afin que les jeunes gens s’arrêtent devant la bande de lumière qui maintenant traverse la rue.

Le ridicule Beckmesser qui vient chanter sa sérénade sous le balcon d’Eva, ne lui sera pas inutile. Hans Sachs l’exaspère en rythmant de coups de marteau sur des semelles la grotesque mélodie de l’amoureux. (Oh ! cette sérénade, j’en ris encore !) Et les bruits mêlés du marteau et de la guitare fêlée sont tels qu’ils éveillent la ville entière. Voici venir les femmes ; à coups de bâton, la foule se rue sur le malencontreux Beckmesser ; puis des querelles s’élèvent entre les gens qu’un brusque réveil a prédisposés à la mauvaise humeur. Les tailleurs injurient