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fer ! Mais qu’importent les injustices, les misères, les mépris ? Est-ce qu’un artiste de la valeur de Richard Wagner n’aurait pas dû se maintenir au-dessus des niaises rancunes, pardonnables à peine aux esprits ordinaires ? Hélas ! il s’est rendu coupable de cette triste chose : l’outrage aux vaincus. Et il a fait pis encore. De toutes nos gloires, il en est une, grâce à Dieu, qui demeure inattaquée ; oui, inattaquée, car certaines injures sont comme si elles n’existaient pas, et le vent en a emporté bien d’autres. Hé bien ! cette gloire sans tache, Richard Wagner a tenté de la souiller. Lui, poète et musicien, il a essayé de bafouer Victor Hugo, le plus grand des poètes. Cela, je le sais, je l’ai écrit, je l’ai dit, je l’ai crié ! Mais, enfin, est-ce qu’une brochure