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Elsa s’agenouille, subjuguée par un ascendant divin.

— Mon héros ! mon sauveur ! emmènemoi ! je te donne tout ce que je suis.

— Si je remporte pour toi la victoire, veux-tu que je sois ton époux ?

— Regarde, me voici à tes pieds ; je m’abandonne à toi ; mon âme et mon corps t’appartiennent.

— Elsa, si tu veux que je m’appelle ton époux, que je défende ta terre et tes sujets, et que rien ne me sépare plus de toi, il faut que tu me fasses une promesse : jamais tu ne chercheras à savoir ni de quelles contrées j’arrive, ni quel est mon nom, ni quelle est ma nature.

— Jamais, seigneur, tu n’entendras de moi cette question.

— Elsa, je t’aime !