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poétiques et dont le souvenir est resté vivant dans le cœur d’Elisabeth ! Ce nom prononcé par Wolfram dans une lento et tendre exhortation réveille le passé chaste au fond de l’âme de Tannhœuser ; il veut revoir la nièce du landgrave, la jeune sainte qui se plaît aux chants des poètes ; l’acte s’achève dans un ensemble glorieux et serein.

Tannhreuser va reparaître. Elisabeth l’attend. Comme tout vit, comme tout est joyeux maintenant dans cette vaste salle de la Wartburg, si longtemps solitaire ! La mélodie jaillit en fusées de l’orchestre qui pétille. Sur un rythme pompeux s’avancent les vaisseaux du landgrave. On connaît cette marche. Les dames et les seigneurs s’assoient, somptueux et calmes, autour du trône où Élisabeth siège à côté