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ballets. Le drame lyrique ne peut bien marcher que grâce aux jambes des danseuses. De jolies jambes, et entre temps, quelques thèmes bien carrés, bien faciles à retenir, voilà ce qu’il nous faut. Ah ! ah ! monsieur, un drame qui a la prétention d’être un drame, d’émouvoir, do violenter même les sens et l’esprit ! Vous avouerez, monsieur, que cela est le comble de la bouffonnerie ! » Et, grandissant de scène en scène, d’acte en acte, interrompant l’action, désorientant l’orchestre, épouvantant les comédiens, les clameurs de la foule hostile qui avait ri, glapi et hurlé devant même que la toile fût levée, produisaient un immense charivari continu que ne parvenaient à dominer ni les sonorités les plus aiguës des violons, ni la voix pleine de Morclli resté paisible, ni les cris passionnés de la courageuse