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L’Enfant Kriçhna

 
Midi fait resplendir et fumer les rivages.
Avec les jeunes paons et les chèvres sauvages,
Se joue au bord de l’eau Kriçhna, l’enfant divin.

Là-bas, roulant son ombre aux pentes du ravin
Et voilé d’une brume où l’aspect se déforme,
L’escarpement confus d’une montagne énorme
Porte le Bhandîra qui semble une forêt ;
Et cet arbre si haut s’élève qu’il pourrait,
Dominateur d’un bois de cyprès et d’yeuses,
Voir le Gange rouler ses eaux mélodieuses