Page:Mendès - Méphistophéla, 1890.djvu/153

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
143
MÉPHISTOPHÉLA

IV

Il eut l’impression de s’éveiller tout à coup. Que faisait-il, là, dans les ténèbres grises de l’avant-matin, devant cette table, à la porte d’une espèce de cabaret où flambaient encore des becs de gaz ? Il regarda autour de lui. À sa droite, le chemin de fer. Des débits de liqueurs ne ferment pas, près des gares, en prévision des arrivées nocturnes. Il se rappela, vaguement d’abord, ce qu’il avait fait, ce qui était arrivé ensuite : l’apparition des deux mères et des domestiques appelées par les hurlements de Sophie et les plaintes d’Emmeline. Il n’avait pas osé dire de quel abominable vice, de quel crime il avait châtié sa femme ! Ces mots seulement, avec la fiévreuse voix saccadée encore d’un délirant qui