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III

On juge de l’embarras où se trouvèrent le roi et la reine ! Ce n’était pas à des ambassadeurs, cette fois, qu’il fallait répondre, mais à leur fille elle-même, suppliant, pleurant, jurant qu’elle ferait une maladie si on ne la mariait avec son amoureux, et qu’elle en mourrait à coup sûr. D’autre part, le prince Diamant n’était pas de ceux qu’il est facile d’évincer ; il était fils de l’empereur de Golconde, il pouvait mettre en campagne contre ses ennemis quatre ou cinq armées dont une seule eût suffi à ravager plusieurs royaumes ; il y avait donc tout à craindre de sa colère, et