ce plan de bataille qui consisterait, en cas d’attaque, à tirer des fenêtres sur les assaillants ?
— C’est la guerre des rues, répondis-je ; espérons que nous n’aurons pas à la faire.
— Oh ! oui, espérons-le, fit-il avec un soupir. Moi, j’aurais préféré qu’on prît d’autres dispositions.
— Et pourquoi cela ?
— Dame, vous comprenez ; quand nous serons enfermés dans les maisons, les insurgés essayeront d’y pénétrer.
— C’est probable.
— Et s’ils y pénètrent ?
— Il nous arrivera du renfort de la place de la Bourse avant qu’ils puissent forcer les portes.
— Sans doute, sans doute ; mais quelquefois le renfort arrive trop tard, et si les fédérés avaient le temps d’entrer, ils nous fusilleraient comme des chiens dans les chambres sans issues.
— Ce serait fort désagréable. Mais que voulez-vous ? Il faut avoir du cœur ; quand on se bat, on risque d’être tué.
— Vous croyez donc, monsieur, qu’on agirait comme un poltron en essayant de se ménager une porte de sortie, comme on dit, pour le cas où les insurgés s’empareraient des maisons ?
— Comme un poltron, non, mais comme un homme très-prudent.
— Eh bien ! monsieur, je suis prudent, moi ! s’écria mon camarade avec un air de triomphe ; et je crois que j’ai trouvé…
— La porte de sortie ?