oière ornée d’un liseré ronge, lorsqu’il est bien établi qu’on a méprisé ce que d’autres envient — un ruban rouge refusé n’est qu’un titre médiocre. À votre échoppe, Napoléon Gaillard ; à votre vielle, Billioray ; à vos pinceaux, Gustave Courbet ! Et si je dis cela, ce n’est pas seulement par crainte que les lumières économiques du maître d’Ornans ne soient insuffisantes et n’entraînent la Commune à des actes regrettables — quelle folie, hélas ! la Commune peut-elle faire encore ? — c’est surtout parce que M. Gustave Courbet est un bon peintre en somme, et que je crains pour le peintre les suites de la ridicule échaufiburée du faux homme politique. Oui, quelle que soit mon horreur pour les femmes nues et autres monstruosités grivoises dont M. Courbet a honoré les Salons d’autrefois, je me souviens avec charme de plusieurs paysages si profondément vrais, avec leurs arbres si bien remplis de soleil et de brise, avec leurs sources qui murmurent si fraîchement Sur les cailloux, avec leurs rochers où s’implante si grassement la ténacité des racines grimpantes ; je me rappelle çà et là, outre les paysages, quelques bons tableaux faits, sinon de main d’artiste — car ce mot, à mon sens, a une valeur plus haute — du moins de main d’ouvrier ; et je maudis la présence à l’Hôtel de Ville de ce peintre qui, au moment où le printemps réveille la plaine et la forêt, ferait beaucoup mieux de s’en aller dans les bois, à Meudon ou à Fontainebleau, étudier le frémissement des branches et l’énormité bossue des troncs de chêne, que de donner la réplique à M. Lefrançais — iconoclaste encore platonique — et à M. Jules Vallès, qui a lu Homère dans la traduction de Mme Darcier, ou qui ne l’a pas lu du tout. Qu’on
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M. COURBET.