issue. Ce n’est pas seulement entre la Commune de Paris et l’Assemblée de Versailles qu’il y a un abîme que des cadavres seuls pourront combler : Paris lui-même, à cette heure, j’entends le Paris sincèrement désireux de la paix, n’est plus compris de la France ; quelques jours de séparation ont amené d’étranges divorces dans les esprits ; on dirait que la capitale ne parle plus la langue du pays : Tombouctou est moins éloigné de Pékin que Versailles n’est éloigné de Paris. Comment espérer, dans de telles conditions, faire cesser le malentendu, cause unique de nos effroyables malheurs ? Comment croire que le gouvernement de M. Thiers prêtera l’oreille aux propositions apportées par les membres de l’Union républicaine des droits de Paris, par les délégués du commerce parisien, par les missionnaires de la franc-maçonnerie, lorsque ces propositions ont pour but principal d’obtenir l’établissement définitif de la République et la reconnaissance pleine et entière de nos franchises municipales ? L’Assemblée nationale en est encore au point où elle en était la veille du 18 mars ; elle méconnaît aujourd’hui, comme elle les méconnaissait alors, les vœux légitimes de la population, et, en outre, elle ne se rend pas compte de ce que le fait de l’émeute triomphante — en dépit d’excès que tout le monde réprouve — a naturellement ajouté de validité à nos justes revendications. Les « communeux » ont tort, mais la Commune, la véritable Commune a raison ; voilà ce que pense Paris, et, malheureusement, cela, Versailles ne veut pas le comprendre ; il veut demeurer, quant à la forme du gouvernement, dans le plus puéril des statu quo ; il fait une loi municipale, qui sera jugée insuffisante ; et, comme il s’obstine dans des erreurs
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POURQUOI ELLE EST IMPOSSIBLE.