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sur la route, s’il n’y aurait pas moyen d’en casser aussi pour gagner, tant bien que mal, sa vie.

Il n’inspirait pas de confiance à cause de l’air farouche qu’il avait maintenant ; cependant le cantonnier répondit :

— Un emploi comme le mien, cela ne s’obtient pas en un jour. Il faut des protections dans le gouvernement. Je vous conseille de chercher un autre métier. Tenez, si vous êtes un brave homme — ne vous offensez pas de ce que je dis, tous les gens qui passent ne sont pas d’honnêtes gens, — vous ferez bien d’aller à la scierie, oui, à cette baraque en bois que vous voyez d’ici au fond de la vallée, près du ruisseau. Le patron a besoin d’ouvriers, et quoique