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autres retours, épouvantait le vieux Blas. Ah ! comme tout cela allait changer, comme ils cesseraient de rire, comme ils allaient ne plus avoir faim !

La mère demanda :

— Mais, dites donc, où est le petit ?

Voilà, le moment était venu ; il n’y avait plus à retarder l’aveu. Il fallait répondre : « le petit est noyé ! »

Il leva la tête, bouche béante, œil stupide ; il considérait, comme on regarderait la mort si elle se dressait tout à coup devant vous, la forte et fraîche Cadije, heureuse, au rire franc.

Enfin, il baissa le front et bégaya dans sa barbe :

— L’enfant est là, derrière la