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au père ! Comment ? avec quelles paroles ?

Le cri de la mère, quand il lui dirait : « Le petit Blas est noyé, » ce cri aigu et terrible, il l’avait déjà dans les oreilles ! Antonin Perdigut lui apparaissait dans l’ouverture de la porte, entendant la nouvelle.

Et non-seulement il verrait sangloter sa fille et son gendre pâlir ; non-seulement il redoutait leur poignant désespoir, mais il prévoyait, comme une angoisse suprême, leurs reproches.

Il le comprenait bien : une mère et un père ne peuvent pas entrer dans ces considérations qu’on doit songer aux autres avant de songer aux siens et à soi-même. « Il fallait sauver le petit, s’écrierait la Cadije,