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Cependant, poursuivi par le loup qui ne lui lâchait pas les culottes, il chercha un chemin dans les broussailles, pour revenir au bas de la montagne et de là s’en retourner à la maison. Il trouva un petit sentier très rapide et très dur qui descendait. Mais dans l’ombre tout autour de lui il y avait une foule de créatures, des hommes, des bêtes, qui allaient, venaient, rôdaient, criaient de toutes leurs forces : « Voilà un petit garçon qui a commis un grand crime » ; et des oiseaux le suivaient à travers les branches en sifflant : « Au voleur ! au voleur ! »

Il était bien triste, Guignonet, parce qu’il craignait qu’on ne le tuât ; triste surtout de voir que