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des billes que je veux l’avoir ; mais c’est pour que mes parents n’aillent plus se coucher sans souper et puissent faire l’aumône aux vagabonds qui passent dans la campagne. » C’étaient des paroles inutiles. Les vilaines bêtes et le méchant nain ne cessaient pas de houspiller le petit garçon ; tout roué de coups de bâton, tout saignant de coups de bec, il dégringola sur les pierres de la crevasse jusque dans un grand trou qui s’ouvrait là.

Un autre eût renoncé à son entreprise à cause des injustices qu’on lui faisait ; Guignonet ne perdit pas courage pour si peu, et il ne songeait qu’à rendre service à ses père et mère.

Dans ce trou où il était tombé, il