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de ce grand-père et de ce petit enfant.

Celui-ci, devenant sérieux, dit tout à coup :

— J’ai assez joué ; maintenant, une histoire.

C’était là que le vieux Blas attendait le petit Blas ! L’enfant ne manquait jamais de l’embrasser après quelque beau récit plein de géants et de fées : le plaisir d’un bon baiser vaut bien la peine de dire un conte.

Mais depuis longtemps, toutes les histoires, le grand-père les avait dites : le Petit Poucet après la Barbe-Bleue, et la Belle aux cheveux d’or aussi. Même il avait acheté d’un colporteur un gros livre où le marchand affirmait qu’il y avait beaucoup de contes tous très jolis.