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D’ailleurs, on avait dormi tard ce jour-là dans la ferme, et c’était la saison des semailles ; il fallait qu’Antonin Perdigut se hâtât d’aller aux champs, sa sacoche de graines à l’épaule.

Quant au grand-père, il avait un emploi sur une voie ferrée qui passait aux environs ; besogne aisée, peu fatigante, à laquelle un enfant aurait suffi, qu’on avait confiée à ce vieillard.

Donc, sans se parler, paisibles, ils mouillaient de longues tranches de pain de seigle dans la blancheur un peu bleuâtre du lait.

Autour d’eux, le rose encore gris de la matinée, entrant par les basses fenêtres, faisait se lever peu à peu l’ombre pendante le long des murs,