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genoux son joli petit Blas. Mais l’enfant n’était plus un enfant : il avait un corps plus brillant qu’une grande étoile, avec des ailes blanches, comme en ont les séraphins.

Le petit Blas lui dit :

— Maintenant que je suis au ciel, je sais beaucoup d’histoires, et c’est moi qui t’en conterai, si tu veux. La fin de ton beau conte, où il y avait un enfant sans oreilles, et un chien noir qui fumait sa pipe, la fin de ce beau conte, tu ne la savais pas ? Eh bien écoute grand-père, je vais te la dire, moi. Quand le petit Guignonet se trouva dans la prison, parce qu’on l’accusait d’avoir volé, il fut d’abord bien triste, comme tu l’es maintenant. Lui aussi, il n’avait fait que du bien et tout le monde était contre lui à