tiré à cinq cents le Parnasse contemporain ! Il s’en souvient, l’affirme à qui veut l’entendre, et nous sommes les meilleurs amis du monde.
Je viens de dire qu’Alphonse Lemerre avait publié le Parnasse contemporain, qui parut d’abord par livraisons. Cela est tout à fait exact, si l’on considère la chose dans son ensemble ; pas tout à fait, si l’on se place à un point de vue plus strict.
En ce temps-là notre ami Louis-Xavier de Ricard, qui a renoncé, je crois, aux vers, et qui a eu tort, dirigeait un journal hebdomadaire intitulé l’Art. Cette feuille ouverte aux futurs Parnassiens ne rapportait guère d’argent et devait en coûter beaucoup. Un jour, je conseillai à Louis-Xavier de Ricard, qui m’approuva, de transformer son journal en une publication périodique, luxueusement imprimée, in-octavo, et ne contenant que des poésies. Le titre : Parnasse contemporain, recueil de vers nouveaux, fut imaginé alors. Il m’a valu dans ces temps anciens