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Mais alors si tu n’as pas l’excuse d’être vraie, si tu ne peux pas avoir cette excuse, — valable aux yeux de certaines gens, — à quoi te sert d’être infâme et quel intérêt veux-tu que je prenne à ton ignominie ? Parbleu, mensonge pour mensonge, vision pour vision, je vais vers l’idéal d’en haut plutôt que vers l’idéal d’en bas, et je préfère éternellement, à l’œil de ton pot de chambre, le regard de Béatrix au seuil du Paradis ! »

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Mais nous voici bien loin de la Revue fantaisiste ; je me hâte, d’y revenir, et il faut maintenant que je vous raconte une aventure qui me rendra, je le crains, tout à fait digne d’horreur.

À propos d’une comédie en un acte et en vers, intitulée le Roman d’une nuit, qui était de moi, et qui fut jugée, j’en rougis, peu morale, la Revue fut poursuivie et condamnée dans ma personne à 500 francs d’amende et à un mois de prison. Il y avait 500 vers dans le petit poème.