pable ni une erreur de jugement, et il n’admet pas non plus que l’intérêt de l’État puisse exiger une action criminelle. Au fond, selon lui, « il ne peut y avoir ni patriotisme sans moralité, ni moralité sans humanité. »
C’est à la formule cicéronienne qu’il faudra revenir quand les esprits se seront apaisés. « Se sentir concitoyen de tout homme qui pense, » selon la parole de certains humanitaristes, dont les socialistes se sont emparés, est impossible en cette heure où la grande lutte des races et des nations est engagée. Les hommes au cœur sain et à l’esprit droit ne peuvent plus se complaire en une vague bienveillance générale. La grande vision de justice fraternelle s’est obscurcie. Y reviendra-t-on jamais ? À la période d’évolution où nous sommes, le sentiment national fortement senti est nécessaire à la grandeur des peuples et au développement de certaines vertus qui sans lui disparaîtraient.
Cependant les hommes ne pourront plus désormais s’enfermer dans leur « cité » ; l’union