Très probablement, les âmes étant montées d’un degré, l’héroïsme entrera dans les habitudes morales des individus. Quelques-uns pourront clamer comme le roi David : « Le zèle de ta maison m’a dévoré. » D’autres attendront d’être appelés pour répondre. Plusieurs, et ce sera le grand nombre, se limiteront à comprendre et à admirer. Or, admirer l’héroïsme, c’est déjà une façon indirecte d’y participer.
Je suppose que cette nouvelle note se manifestera surtout dans l’éducation des enfants et de la jeunesse. Dans les familles — et hélas elles seront nombreuses — où il y aura des morts à pleurer, le culte de l’héroïsme sera enseigné, et de la famille il passera à l’école et de l’école aux universités. Il envahira ainsi la mentalité générale qui apprendra à ne plus s’incliner seulement devant le succès. Il arrivera peut-être, même, que ce dernier, sous ses formes matérielles, provoquera certaines défiances et que l’homme qui aura fait subitement une grosse