partout des paroles d’espérance sont montées vers le ciel. Ces jeunes hommes formulent des pensées admirables ; l’un d’eux écrivait : « Ne dites jamais parlant d’un soldat qu’il a été tué à la guerre. À la guerre, on tombe, on ne meurt pas ! » Un autre : « Ma vie est plus que jamais dans les mains de Dieu ; qui monte en haut est heureux ! » D’autres lettres, écrites par des camarades annonçant aux mères, aux parents, la mort de leur fils sont également admirables. Toujours la foi est la consolatrice, et la patrie la force qui les pousse au sacrifice joyeux d’eux-mêmes. Ils meurent tranquilles, sans regrets, dirait-on, sauf celui de ne pouvoir embrasser leur mère, leur famille… Ils se tournent de côté pour mourir, en murmurant une dernière fois « Maman ! »
Quelques-uns sont stoïques. Un soldat, un territorial de trente-trois ans qui a reçu huit blessures par l’éclat d’un obus, dont une à l’œil gauche qu’il a perdu, avec cela marié et père de trois enfants, m’arrêta comme je lui mani-