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Par ailleurs, nous savons aussi qu’au lieu d’avancer nous reculons. Preuve, la désertion des campagnes un peu partout au profit des villes et des villages : preuve encore, le peu d’attrait de la génération présente pour les terres neuves…

On trouve mille causes pour expliquer cet état d’esprit anormal de notre malheureuse jeunesse, causes que l’on déplore et que l’on voue à toutes les malédictions. Seulement, oublions-nous la cause fondamentale à laquelle il faut rapporter toutes les autres : l’indifférence, sinon le mépris dans lequel, trop souvent, l’enfant grandit, soit au foyer domestique, soit à l’école même, pour le travail sain, moral et rémunérateur du sol ?

Chasser ces fausses impressions de l’esprit de nos enfants, relever leur menta-