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Ici, comme partout dans St-Damien, on a dû faire la guerre aux roches, si j’en juge par les nombreux amas, larges, hauts et qui servent de clôtures presque pour toutes les divisions des champs.

À droite du couvent, là bas sur une colline donnant sur le Lac, je vois une humble croix, au pied de laquelle, me dit-on, dort de son dernier sommeil le premier petit Frère de N. D. des Champs, enlevé à l’affection des siens, à la fleur de l’âge, dans sa 22ième année. La nature lui a fait là un doux repos dans ce petit coin de terre idéalement beau, près du monastère qu’il a aimé, au milieu des champs qu’il a travaillés…

Il me semble qu’il doit bien s’y trouver et son âme davantage dans un ciel sans nuage, sans orage et puis dans un été éter-