Page:Melanson - Pour la terre, 1918.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la victoire.

Ils sont enthousiastes de leur nouveau pays dont il ne parlent, du reste, qu’avec les plus grands éloges.

Évidemment, chacun chante le sien à ses amis… Comme il fait bon tout de même entendre ces voix sincères défendre le petit coin de terre où le nid se forme en attendant la nichée !

D’ailleurs de l’Abitibi on ne pourra dire trop de bien, si j’en juge par les heureuses nouvelles du Père Dugré qui nous arrive tout juste, frais et moulu, d’un tour d’observation à travers ces immenses régions « qui peuvent nourrir dix millions d’âmes, soit huit mille paroisses. Le sol est excellent, fait de terre glaise, parfois trop dure, sans roche, bien arrosé de rivières et de lacs, sans autre côté que de légères ondulations