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de la terre et il ne cherchera pas à quitter plus tard le patrimoine familial.

Les champs, les cours d’eau, la forêt, les fleurs mêmes lui diront avec des voix douces et pressantes : « Reste avec nous, ne nous abandonne pas. »

Ainsi aurons-nous des jeunes gens qui, au sortir de l’école, auront appris plus que des chiffres, l’amour et la pratique de la terre ; nous aurons des jeunes filles ayant appris mieux qu’à se pavaner de leur petit savoir et de leur nouvelle toilette, des jeunes filles sérieuses et laborieuses qui, une fois devenues mères de familles, feront mieux que de bailler au soleil de juin, des femmes fortes dans toute l’acception du terme, de véritables fermières.

L’instituteur et l’institutrice auront soin de faire converger vers l’étude agricole