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lonté…

« Écoute, Wilfred, lui dis-je, un jour que je le trouvai là, comme une âme en peine, cherchant à s’expliquer le pourquoi du triste phénomène. Je ne veux pas te faire injure, mais tu n’es pas fait pour la terre. On ne s’improvise pas agriculteur, pas même simple jardinier, du soir au lendemain ; non, il faut beaucoup de connaissance du sol, puis une longue pratique dans la besogne. C’est là l’erreur de plusieurs, parmi ceux-là même qui se disent agriculteurs, de se croire capables de travailler la terre sans en entreprendre l’étude et l’expérience.

Tu peux aimer la terre quand même ; aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de ces gens sympathiques des villes qui saluent l’agriculteur, qui s’arrêtent quelque