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— La terre est bonne à rien, le blé vient pas ou bien il rouille.

Et voilà l’éternelle routine, me dis-je, maladie anémique qui paralyse les meilleures énergies de nos classes rurales !

Contre la routine donc dressons toutes nos batteries et nos engins de guerre dans l’éducation des nôtres pour la cause de la terre.

La routine chez l’agriculteur est un peu comme la tiédeur chez le chrétien : un état d’âme difficile à guérir. Elle n’est pas sans remède toutefois.

L’étude sérieuse et raisonnée des nouvelles méthodes ?

Oui, mais voudront-ils seulement nous croire ? Les routiniers deviennent vite sceptiques. Pour ma part, je viens trop de le constater.