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Mais je n’avois pas un but ſi infame.

Fenton.

Vous êtes donc tous trompés ou trompeurs. J’aurois pû auſſi être trompé, ſi je n’avois pas plus d’eſprit que vous tous, par ce même homme… Car je ne ſais pas ſi ce n’eſt pas lui qui étoit nouvellement arrivé du Grand-Caire. Ah ! ah ! ah !

Le Colonel.

Oui, Monſieur, c’eſt moi-même.

Fenton.

Ah ! c’eſt donc vous. Eh ! bien vos tours de ſoupleſſe ne vous ont pas réuſſi.

Le Colonel.

Non, comme vous le dites, cela ne m’a pas réuſſi pour le moment ; mais c’eſt que l’heure n’étoit pas venue… Écoutez, Monſieur, il faut que je vous confie un grand ſecret… Vous pouvez continuer à porter l’habit du fameux Jean Tradeſcant ; car