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développement de toutes les forces et de toutes les lumières ; c’est celui où le bonheur de l’État, fondé sur des lois sages et une grande puissance, exige moins de sacrifices, parce qu’ils lui sont moins nécessaires, et laisse aux particuliers une plus grande portion de liberté, parce que les abus même de cette liberté ne lui laissent plus rien à redouter. C’est-là que des institutions habilement combinées, loin d’enchaîner l’esprit, le talent, le génie, peuvent leur prodiguer les ressources et les encouragemens ; c’est-là que l’homme jouit à-la-fois de toutes ses forces naturelles, et de cette espèce de force factice