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l’amour de la liberté, le désir de la gloire, celui de l’immortalité ; mais tous ces sentimens, quelque vrais, quelque naturels qu’ils paraissent, tiennent au développement de ceux que nous avons déjà indiqués, ou sont dès leur naissance tellement modifiés par la nature de nos institutions sociales, qu’il semble aujourd’hui presque impossible de les reconnaître dans leur simplicité primitive. Il est des siècles, des nations entières où vous pouvez à peine en retrouver quelque faible vestige.

La pudeur est sans doute un des premiers charmes de l’amour ; elle voile avec le même