Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ou de quelque vice particulier dans les organes, ou simplement d’un état de convulsion plus ou moins extraordinaire, plus ou moins violent, plus ou moins passager.

Les cruautés qu’inspire la colère ou la vengeance prouvent si peu contre ce sentiment de compassion qui nous est naturel, que c’est souvent ce sentiment-là même qui les fait naître ou qui en est la suite.

Il existe dans la société différens états qui semblent faits sans doute pour étouffer tout sentiment naturel de compassion ; mais il se trouve heureusement d’assez longs intervalles entre les