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que nous avons été la veille, à faire et à sentir ce que nous faisons et ce que nous sentons, sans aucun choix, sans aucune réflexion. Ce qui n’est guère moins vrai, c’est qu’il est peu de choses que nous fassions ni plus surement ni mieux, que ce que nous faisons ainsi machinalement.

De cette expérience, qui pourrait donner lieu, je crois, à plusieurs observations importantes, je ne tirerai dans ce moment que ce seul résultat : que s’il est beaucoup de rapports où l’on doit craindre de se laisser aller à cette manière d’être purement machinale, il en est d’autres où l’on