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CHAPITRE XLV.

Incertitude de nos destinées.



Le terme de nos affections, celui de notre propre durée nous sont également inconnus. Comme il n’est point d’âge où l’on ne meure, il n’est aucun âge où l’on n’ose encore espérer de vivre. L’ignorance où nous sommes de l’avenir, est un des plus grands bienfaits de la nature ; c’est l’ombrage fortuné dont elle nous environne pour nous cacher les limites resserrées de notre existence, pour lui donner à nos yeux une étendue