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J’ai vu des vieillards de quatre-vingts ans passés, s’occuper des événemens du jour, d’une découverte nouvelle, avec le même intérêt, la même vivacité que s’ils n’avaient eu que vingt ans.

L’esprit vieillit sans doute, mais la paresse et l’inaction le vieillissent encore plus que le travail et les années.

Moins on a d’existence intérieure, plus on est heureux de pouvoir en trouver au dehors ; lorqu’on n’a plus de chez soi, il faut bien aller vivre chez les autres ; l’avarice et l’ambition semblent offrir à la vieillesse d’assez belles retraites. Mais la classe des hommes que peut consoler l’am-