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grès de l’état social, à la corruption actuelle de nos mœurs, c’est d’abréger beaucoup trop cette première époque de la vie. Les illusions factices auxquelles on nous livre de si bonne heure nous privent des plus douces illusions de la nature ; et pour vouloir hâter sans nécessité le développement de nos lumières et de notre expérience, on nous ravit bien réellement ce que le bonheur de sentir a de plus touchant, de plus pur et de plus vrai. Dans le monde vous ne voyez que des enfans et des vieillards : rien de si rare que d’y rencontrer un jeune homme.

Notre politique dévore d’a-