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CHAPITRE XLI.

Amour de la vie.



Ô l’inconcevable instinct que celui qui nous attache à la vie ! C’est une fièvre intermittente dont le cours paraît souvent tout-à-fait suspendu, et dont les accès peuvent se porter au plus furieux délire. On le voit tous les jours dans le monde céder aux passions les plus vaines, les plus factices ; on l’a vu plus d’une fois l’emporter même sur les premières affections de la nature, la tendresse et la pitié maternelle, transformer en