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Ce n’est pas ici le lieu d’examiner les preuves de l’immortalité ; mais qui pourrait se plaire à les détruire ? Je vois tant d’ordre dans l’économie de la nature ! est-il vraisemblable que notre être périsse au moment où il commence à se développer ? Je sens au fond de mon ame des facultés que je ne puis exercer dans mon état actuel. Je vois sans cesse un but au-delà de celui que je viens d’atteindre. Que de forces, que de moyens prodigués sans dessein, si l’homme meurt tout entier ! Rien ne périt parce qu’il n’est rien d’inutile, tout reste ou se métamorphose. L’homme qui n’existe qu’autant qu’il pense,