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sa vie pour conquérir la subsistance de quelques journées, le riche plus tourmenté du besoin de grossir son trésor, tous sont conduits par le même penchant, tous cèdent au même attrait, celui d’essayer leur pouvoir. Qui l’exerce assez facilement, jouit ; trop facilement, s’ennuie ; trop difficilement, souffre : c’est à ces trois manières d’être qu’on peut réduire, ce me semble, la fortune de tous les hommes, l’inégalité réelle de toutes les conditions.

Sous ce point de vue la première de toutes les conditions est celle des hommes sains et robustes de corps et d’esprit.