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à notre pensée. Occuper sa vie est donc l’unique moyen d’en prolonger la jouissance et d’en abréger les ennuis, de se consoler du peu de jours que nous avons à vivre, et de supporter sans peine le fardeau de chaque journée.
La paresse n’est pas une jouissance, elle n’est qu’une exemption de peine, et le repos n’est vraiment désirable que pour conserver les forces que nous avons acquises, ou pour réparer sans effort celles que nous avons perdues. Ce que le sommeil est au corps, le repos l’est à l’ame : il ranime d’abord nos facultés ; prolongé trop long-tems, il les accable, il les éteint.